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Alvéolite lymphocytaire de plus de 40 % dans les pneumopathies infiltrantes diffuses : apport du profil cytologique d’alvéolite immune - 12/01/23

Doi : 10.1016/j.rmra.2022.11.470 
M. Deudon 1, S. Dirou 1, , A. Moui 1, C. Sagan 2, F. Corne 3, R. Liberge 4, C. Defrance 4, O. Morla 4, V. Patarin 4, C. Kandel-Aznar 2, L. Cellerin 1, A. Cavailles 1, F.X. Blanc 1
1 Nantes université, CHU de Nantes, service de pneumologie, l’institut du thorax, Nantes, France 
2 Nantes université, CHU de Nantes, service d’anatomopathologie, Nantes, France 
3 Clinique Jules-Verne, consultation de pneumologie, Nantes, France 
4 Nantes université, CHU de Nantes, service d’imagerie médicale, Nantes, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Le lavage bronchoalvéolaire (LBA), technique largement utilisée et peu invasive, est un outil intéressant dans la démarche diagnostique d’une pneumopathie infiltrante diffuse (PID) par l’analyse du profil cytologique. L’alvéolite immune est un profil cytologique, peu décrit dans la littérature, caractérisé par une lymphocytose élevée avec des lymphocytes de morphologie variable et des macrophages en transformation épithélioïde desquamant en paquets. Dans une étude récente portant sur 249 patients présentant ce profil au LBA dans un contexte de PID, les diagnostics les plus fréquents étaient la pneumocystose, la pneumopathie médicamenteuse, les pneumopathies virales et les pneumopathies d’hypersensibilité [1].

Méthodes

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’apport diagnostique du profil d’alvéolite immune en analysant parmi les patients présentant une alvéolite lymphocytaire de plus de 40% si les étiologies de PID différaient selon la présence ou non du profil d’alvéolite immune.

Résultats

Entre janvier 2017 et décembre 2020, nous avons inclus 189 patients dont l’âge moyen était de 61±16 ans. Il existait une majorité d’hommes (n=110, 58 %) et 135 patients présentaient une immunodépression (71 % de la population étudiée). Les principaux diagnostics étaient la pneumocystose (n=39, 21 %), la pneumopathie médicamenteuse (n=28, 15 %), la pneumopathie virale (n=24, 13 %) et la pneumopathie d’hypersensibilité (n=15, 8 %). L’alvéolite immune était plus fréquemment retrouvée en cas de pneumocystose (31/39 patients, p=0,002) ou de pneumopathie d’hypersensibilité (14/15 patients, p=0,002). Pour ces 2 diagnostics, le profil d’alvéolite immune présentait une sensibilité de 79 et 93 % et une valeur prédictive négative de 90 et 98 % respectivement. L’absence de ce profil cytologique était plus fréquemment associée au diagnostic de pneumopathies bactériennes ou fongiques.

Conclusion

Le profil d’alvéolite immune est un profil cytologique bien particulier qui permet de restreindre le cadre de nosologique des PID et d’orienter plus particulièrement vers certains diagnostics. Le constat d’un profil d’alvéolite immune chez les patients présentant une PID et une alvéolite lymphocytaire de plus de 40 % doit faire rechercher une pneumocystose notamment chez les patients immunodéprimés et une pneumopathie d’hypersensibilité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2022  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 15 - N° 1

P. 255 - janvier 2023 Retour au numéro
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